La Bourse de Paris débute bien la semaine, le Nasdaq suspendu aux résultats des Big Tech, Actualité des marchés
Les voyants sont au vert à la Bourse de Paris, qui a progressé ce lundi pour atteindre 6.138.35 points selon son indice phare, le Cac 40, après un pic à 6.175,62 vers 16 heures dans un volume d’échanges de 3,1 milliards d’euros. A la clôture, l’indice parisien s’affiche ainsi en hausse de 1,71%. Bien que dégradée, l’activité du secteur privé, qui a touché son plus bas niveau depuis près de deux ans en zone euro selon l’indice PMI composite calculé par S&P Global (un point de moins à 47,1 en données flash d’octobre), n’a pas eu raison de l’entrain des investisseurs.
« Ces enquêtes vont dans le sens de notre estimation que la zone euro va subir un ralentissement de son PIB plus important que le consensus (ou que la BCE) ne l’anticipent (nous tablons sur une contraction du PIB de près de 2% l’an prochain), mais l’inflation va se maintenir bien au-dessus de l’objectif de la BCE pendant encore longtemps », note Andrew Kenningham, chef économiste Europe chez Capital Economics. Aux Etats-Unis, ce même indice composite PMI S&P Global s’est contracté de 2,2 points à 47,3 en octobre.
Le prix du gaz est repassé, pour la première fois depuis juin, sous le seuil des 100 euros le mégawattheure sur le marché de référence de Rotterdam – cela reste 40% de plus que le niveau de début d’année. Un élément positif pour l’Europe, qui fait davantage les frais de la guerre en Ukraine que les Etats-Unis en matière de coût de l’énergie. « Les prix ont considérablement baissé par rapport à ce que nous avons vu en août et en septembre, grâce à un temps doux en automne dans toute l’Europe et à des niveaux de stockage élevés avant l’arrivée de l’hiver », commentent les analystes d’Energi Danmark. La BCE scrutera ce facteur, alors qu‘elle devrait opter ce jeudi pour une nouvelle hausse de 75 points de base de ses taux directeurs. Les PIB trimestriels de la France, de l’Allemagne et des Etats-Unis seront également annoncés au cours de ces prochains jours.
Les Big Tech au banc d’essai
Après les informations du Financial Times de vendredi selon lesquelles la Fed pourrait ralentir le rythme de ses resserrements monétaires à partir de décembre (après une nouvelle hausse de 75 points de base la semaine prochaine), le Dow Jones et le S&P 500 gagnent encore 0,88% et 0,59% respectivement au moment de la clôture européenne.
A contre-courant, le Nasdaq Composite abandonne un petit 0,1% dans l’attente des résultats des Big Tech – qui s’étaleront tout au long de la semaine. « Au vu de leur poids dans ce dernier index, on ne peut que répéter combien il est important qu’ils enregistrent des performances raisonnablement bonnes », estime Michael Purves, fondateur et directeur général de Tallbacken Capital, cité par Bloomberg. Or, les analystes d’UBS signalent que, jusqu’à présent, les résultats ont été « mitigés » avec des profits correspondant aux « attentes relativement prudentes » du marché.
Outre-Manche, les marchés n’ont guère réagi à la désignation de Rishi Sunak au poste de Premier ministre britannique après l’abandon de sa seule rivale, Penny Mordaunt. La livre sterling, qui a gagné jusqu’à 0,9% à 1,1409 dollar à la suite du retrait de Boris Johnson pour prendre la direction du parti conservateur, est retombée à 1,1285 après l’annonce de la victoire de Rishi Sunak, qui avait été devancé par Liz Truss en septembre. La déclaration de Rishi Sunak, qui a annoncé ne pas vouloir baisser les impôts avant que l’inflation soit maîtrisée, a rassuré les marchés.
Imerys va exploiter un gisement de lithium en France
Michelin a gagné près de 5,2%. Le spécialiste de la fabrication de pneumatiques pointe en tête du Cac 40 à la veille de la publication de ses revenus trimestriels. Selon le consensus fourni par la société, le marché table sur un chiffre d’affaires de 7,16 milliards d’euros – contre 6 milliards un an plus tôt.
Hors Cac 40, Imerys a progressé de 5,03%. Le numéro 1 mondial des minéraux destinés à l’industrie a annoncé un investissement d’un milliard d’euros dans le département de l’Allier en vue de l’exploitation d’un gisement de lithium d’ici à 2027. Ce métal est notamment utilisé dans la fabrication des batteries pour voitures électriques.
Solvay s’est apprécié, de son côté, de 2,43%. Le groupe de chimie de spécialités a relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’année, citant un bénéfice au troisième trimestre plus élevé que prévu.
La cotation d’Orpea a été suspendue ce matin à la demande de l’Autorité des marchés financiers (AMF), a annoncé Euronext. Son principal concurrent, Korian, a depuis lors abandonné près de 2%.
