La semaine se termine bien à Paris, Actualité des marchés
a tempête boursière qui a balayé le Cac 40 en bear market le 23 septembre serait-elle passée ? A observer le rebond, en fin de semaine, on pourrait le croire, l’indice parisien repassant les 5.900 vendredi soir – et même les 6.000 en séance -, avec un gain hebdomadaire de 1,1 %, après une hausse de 1,8 % la semaine passée.
Un peu de prudence s’impose toutefois. D’une part, il faut relativiser la remontée du Cac 40 : l’indice n’est pas revenu sur ses niveaux de la mi-août, autour de 6.600 points. D’autre part, la saison des résultats des sociétés au 30 septembre ne fait que débuter aux Etats-Unis (lire p. 18) et en France, où le géant du luxe LVMH a fait mieux que prévu (p. 13). Enfin, la question cruciale du pic d’inflation aux Etats-Unis n’est pas tranchée. Donnée clé de la semaine, l’indice des prix à la consommation, publié jeudi, est ressorti en hausse de 8,2 % sur un an en septembre, un peu au-delà des attentes (8,1 %), et de 6,6 % hors alimentation et énergie, contre 6,5 % escompté.
Dans un réflexe instinctif, le Cac 40, qui y a vu le signe d’une poursuite du durcissement monétaire, a plongé vers 5.700 points, proche de ses plus-bas de 2022, avant d’entamer une formidable remontée, aidé par Wall Street, où le S&P 500 a connu un retournement de tendance spectaculaire. Un rebond pour partie technique, pour partie lié à la spéculation, certains faisant le pari qu’il s’agit d’un dernier sursaut de l’inflation avant l’accalmie.
Vendredi, le retour vers les actifs à risque, l’engagement de la Banque populaire de Chine à soutenir à son économie et les propos de Vladimir Poutine sur le non-élargissement de la mobilisation militaire ont concouru à l’évolution favorable de la tendance. Celle-ci a toutefois ralenti dans l’après-midi après que l’enquête du Michigan a montré une hausse des attentes d’inflation. Cette thématique restera au coeur des débats et, si le soleil semble de retour, la pluie, habituelle en octobre, pourrait rapidement revenir.