Le Cac 40 sur le qui-vive après le choc de l’inflation américaine, Actualité des marchés
La Bourse de Paris poursuit son repli, les investisseurs tentant de digérer le choc provoqué par les mauvais chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis qui at ait plonger Wall Street mardi soir. Alimentée par l’espoir d’une accalmie sur le front de l’inflation susceptible d’amadouer la Fed, le récent rebond des places financières est pour l’heure mis entre parenthèses. Le marché attend, cet après-midi, la statistique des prix à la production outre-Atlantique.
A 9h30, le Cac 40 cède 0,57% à 6.210,12 points dans un volume d’affaires de 220 millions d’euros.
A New York, le S&P 500 a chuté de 4,3% et le Nasdaq Composite de 5,2% mardi soir, leur plus forte baisse depuis juin 2020, plombés par la hausse surprise des prix à la consommation en août. Ces derniers ont augmenté de 0,1% sur un mois, contre une contraction attendue, et de 8,3% sur un an, tout en marquant un ralentissement par rapport à juillet (8,5%). Mais, en excluant l’alimentation et l’énergie (core), les prix ont augmenté de 6,3% sur un an, contre 5,9% en juillet. La statistique renforce donc le scénario d’une hausse d’au moins 75 points de base des taux directeurs de la Fed mercredi prochain.
La Fed plus agressive plus longtemps
Selon les calculs de CME Group sur la base des contrats futures sur Fed funds, la probabilité d’un resserrement de 3 quarts de point de pourcentage est évaluée à 66% et celle d’une remontée de 100 points de base est estimée à 34%, contre 0% la veille.
Plus globalement, l’accélération de la hausse en données « core » semble suggérer que l’inflation s’annonce plus durable que ne l’anticipait le marché, ce qui accentue le risque de voir la Fed se montrer plus agressive sur l’ampleur de ses prochaines interventions, mais également qu’elle maintienne les taux à un niveau élevé pendant plus longtemps.
Plus près de nous, la hausse des prix à la consommation a ralenti à 9,9% sur un an en août au Royaume-Uni, après 10,1% en juillet, un plus haut de 40 ans, alors que le marché tablait sur accélération à 10,2%.
Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à 2 ans, le plus sensible à l’évolution des taux d’intérêt, a atteint un pic de 15 ans à 3,8340% ce matin, avant de revenir autour de 3,78%.
Legrand dégradé par Jefferies
Pami les grandes cycliques, Saint-Gobain cède 1,2% et Airbus 1,3%.
Plus forte baisse du Cac 40, Legrand recule de 2,9% à la suite d’une note de Jefferies, passé de « conserver » à « sous-performance » sur le titre avec un objectif de cours t ramené de 79 à 65 euros.