Skip links

Le Cac 40 sur ses gardes avant l’inflation américaine et les résultats d’entreprises, Actualité des marchés

En quête de direction, le Cac 40 a fini en repli de 0,45%, à 5.840,55 points, à l’issue d’une séance de lundi hésitante, marquée par un volume d’échanges limité de 2,58 milliards d’euros. Plus que la fermeture des marchés obligataires américains pour Columbus Day – le marché d’actions, lui, est ouvert -, la raison de cette prudence réside dans le cocktail amer qui empoisonne la vie des investisseurs depuis de nombreux mois déjà, mêlant guerre en Ukraine, inflation, craintes de récession et remontée généralisée des taux directeurs. Désormais, s’y ajoute un nouvel élément : l’imminence de la saison des résultats du troisième trimestre des entreprises. Le géant du luxe, LVMH, ouvrira le bal mardi soir. Il sera suivi en fin de semaine de plusieurs grandes banques américaines (Citigroup, JP Morgan Chase, Morgan Stanley et Wells Fargo). « Le consensus a nettement révisé à la baisse ses projections sur les dernières semaines et les premières publications (20 sociétés du S&P 500) confirment un impact négatif des hausses de salaires, des chaînes d’approvisionnement et du dollar », souligne le bureau Aurel BGC dans sa note matinale. En revanche, les prévisions ne sont pas « désastreuses », considère le cabinet, même si le nombre d’entreprises affichant des perspectives de bénéfice par action négatives est supérieur à la moyenne sur cinq ans. « Au niveau sectoriel, les secteurs de l’immobilier, de l’industrie et de la consommation discrétionnaire ont enregistré les meilleurs pré-earnings. » Du côté des banques, les résultats permettront de savoir dans quelle mesure le risque de dégradation économique et de défaillances d’entreprises pèse sur les modèles et de jauger l’impact (positif) de la hausse des taux sur les bénéfices.

RDV avec l’inflation américaine jeudi

Le sujet de la remontée des taux directeurs est dans toutes les têtes à quelques jours de la publication de l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis en septembre. Il sera dévoilé jeudi après-midi. Depuis juin, le taux d’inflation s’est modéré, passant de 9,5% à 8,3% sur un an, en raison de la baisse des prix à la pompe. « La désinflation ne peut dépendre seulement du marché pétrolier d’autant que les pays de l’Opep+ ont annoncé une forte baisse de production pour préserver leurs recettes d’exportations, estime Oddo BHF. Pour convaincre la Fed que la désinflation est amorcée, il faudrait que les autres prix se modèrent aussi. » Sont visés, notamment, les denrées alimentaires et les services, notamment les prix du logement. A ce stade, le marché évalue à près de 82% la probabilité d’une hausse de 75 points de ses taux directeurs début novembre, selon les calculs de CME Group sur la base de l’évolution des contrats futures sur Fed funds. Un relèvement d’une telle ampleur serait le quatrième consécutif.

Dans la zone euro, le néerlandais Klaas Knot, gouverneur de la Banque centrale européenne, a indiqué que l’institution devra procéder à au moins deux hausses « significatives » de taux, après la remontée de 75 points de base actée en septembre. Le processus de normalisation des taux d’intérêt devra être finalisé avant d’entamer d’éventuelles discussions sur un programme de resserrement quantitatif, a-t-il poursuivi.

Renault salué, Casino chahuté

Sur le front des valeurs, Renault a connu un début de semaine en fanfare, gagnant jusqu’à 6,74% en séance avant de finir sur un gain de 2,41%. Alors que le constructeur automobile doit tenir sa journée investisseurs le 8 novembre, le sujet des participations croisées au sein de l’Alliance Renault-Nissan est revenu en force sur la table. Renault, qui détient 43,4% de Nissan, pourrait réduire « considérablement » sa présence, ce qui a séduit le marché.

Malmené, Casino a lâché 3,10% à la clôture mais jusqu’à 12,7% en séance, ce qui porte à 64,9% sa chute depuis le 1er janvier. Samedi, l’agence de notation financière S&P a rétrogradé la note attribuée à la dette de Casino, de « B » à « CCC+ », désormais considérée comme étant de « très mauvaise qualité ». « S&P pointe du doigt le manque de flexibilité financière de la société pour investir en compétitivité tarifaire dans un environnement où la priorité du consommateur est plus que jamais celle du prix bas, priorité qui est naturellement celle des grands distributeurs dans l’environnement inflationniste actuel », commente Invest Securities.

Enfin, les valeurs technologiques ont cédé du terrain, entraînées par leurs homologues asiatiques après l’annonce par Washington de nouvelles restrictions sur la vente de semi-conducteurs aux entreprises chinoises, incluant les produits fabriqués à l’étranger avec des équipements américains. STMicroelectronics a fini en baisse de 1,99%.


Leave a comment

Cotation

GRATUIT
VOIR