Le choc de la BCE bien absorbé à Paris, Actualité des marchés

Mal engagée par un recul de 1,2 % lundi, la semaine s’est terminée vendredi (+ 1,4 %) sur une note positive pour le marché parisien. Grâce à un rebond hebdomadaire de 0,73 %, le Cac 40 est reparti de l’avant après trois semaines consécutives de baisse. Il s’est même maintenu au-dessus des 6.000 points, même si cela a été de justesse, certains jours. La tendance a été positive à New York, ce qui n’a pas fait de mal aux places européennes : le Dow Jones s’est ressaisi de 2,7 %, et le Nasdaq, de 3,9 % (à 17 heures vendredi).

Pourtant, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt ont encore dominé les débats, même si le recul des cours du pétrole a parfois influencé (et plutôt freiné) le Cac 40. Les conjectures sur l’évolution des politiques monétaires de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Réserve fédérale ont commencé à trouver une réponse jeudi, avec les annonces de la première. Sans trop de surprise, la BCE a pris l’option dure en remontant ses taux de 75 points de base, mais sa volonté de lutter contre l’inflation, même au risque de plonger la zone euro en récession, a été bien perçue, d’autant qu’elle a relevé aussi ses attentes en matière de hausse des prix. La remontée des facilités de dépôt des banques à 0,75 % a également rassuré.

Axa et les banques ont été recherchés en fin de semaine, ce qui a alimenté la tendance haussière du Cac 40, dans une période où l’actualité des entreprises est limitée, sans être inexistante, comme l’illustrent l’opération entre les frères Guillemot et le chinois Tencent, qui a fait plonger Ubisoft, la dégradation d’Atos par Goldman Sachs et les projets de Bruxelles pour plafonner le prix de l’électricité, qui ont soutenu Engie.

Le regain de confiance des marchés pourrait n’être que de court terme, cependant, avant un indicateur à haut risque mardi prochain : l’inflation du mois d’août aux Etats-Unis.