Nouvelle baisse de plus de 1% pour le Cac 40, désormais sous les 5.900 points, Actualité des marchés
La Bourse de Paris poursuit son recul, confirmant que le sursaut de mercredi, avant la décision monétaire de la Fed, n’était qu’un simple répit. La banque centrale américaine a depuis annoncé une troisième hausse consécutive de 75 points de base de ses taux directeurs, mettant ainsi ses homologues à travers le monde sous pression. La poursuite de la contraction de l’activité dans la zone euro, tant dans les services que dans l’industrie manufacturière, vient par ailleurs conforter les craintes de récession sur le Vieux Continent.
A mi-séance, le Cac 40 recule de 1,25% à 5.844,29 points et revient en zone de « bear market » après une chute de plus de 20% par rapport à son record du 5 janvier. Il rejoint ainsi le S&P 500 new yorkais, pour lequel Goldman Sachs a abaissé son objectif à 3.600 points en fin d’année, contre 4.300 auparavant. Les contrats futures sur indices américains cèdent entre 0,8% et 1%.
Les indices PMI préliminaires de septembre publiés par S&P Global pour la zone euro ont reculé de respectivement 1,6 point à 48,5 dans l’industrie et de 0,9 point à 48,9 dans les services, marquant ainsi des plus bas de respectivement 27 et 19 mois. Le seuil des 50 points marque la frontière entre croissance et contraction de l’activité. « Une récession dans la zone euro se profile, les entreprises de la région ayant signalé une dégradation de la conjoncture ainsi qu’une aggravation des tensions inflationnistes, liée à la flambée des prix de l’énergie », écrit Chris Williamson, chef économiste chez S&P Global. Et d’ajouter que « les responsables de la politique monétaire sont confrontésr à un défi de plus en plus difficile à relever : maîtriser l’inflation tout en évitant un atterrissage brutal de l’économie ».
La Fed impose son rythme
Pour ceux qui en douteraient encore, la Réserve fédérale a envoyé un message on ne peut plus clair. La Fed est disposée à tolérer une récession comme le prix à payer pour reprendre le contrôle de l’inflation. « Le problème avec cette approche est qu’elle a pour effet secondaire indésirable de forcer les autres banques centrales à tenter de suivre le rythme afin de contenir le choc inflationniste provoqué par la poussée du dollar par rapport à leurs propres devises », prévient Michael Hewson, chef analyste marché chez CMC Markets.
La Banque d’Angleterre, la Banque de Norvège et la Banque nationale suisse ont donc relevé leurs taux d’intérêt hier, tandis que la Banque du Japon (BoJ) a passé son tour. Elle est en revanche intervenue sur le marché des changes pour la première fois depuis 1998, pour stopper la chute du yen. Ce dernier s’est quelque peu repris face au dollar. Mais cette intervention ne s’attaque pas à la cause profonde de la faiblesse de la monnaie nipponne : l’écart béant entre la politique ultra-accommodante de la BoJ et celle des autres banques centrales.
Airbus confirme, M6 convoitée par MFE
TotalEnergies recule de 2,9%, le mouvement de resserrement monétaire à travers le monde renforçant les craintes sur la demande.
Les banques sont tirées vers le bas par Credit Suisse, qui a touché un plus bas historique à Zurich, après avoir testé des investisseurs en vue d’une augmentation de capital, selon des sources citées par Reuters. A Paris, Société Générale lâche 2% et BNP Paribas 1,6%.
Plus forte hausse du Cac 40, Airbus progresse de 2%. Dans le cadre de sa journée investisseurs, l’avionneur a confirmé son objectif de livrer environ 700 appareils cette année en dépit des difficultés rencontrées dans sa chaîne d’approvisionnement. Il se dit également résolu à renforcer le rendement pour les actionnaire.
M6 bondit de 8,6% à la suite d’un article de La Stampa selon lequel le groupe de médias MediaforEurope, de Silvio Berlusconi, va présenter une offre non contraignante en cash sur les 48,3% du capital de la chaîne française mise en vente par Bertelsmann.
Nexity abandonne 4,6%. Oddo BHF a dégradé le titre du promoteur immobilier de « neutre » à « sous-performance ».
Neoen chute de 7,9%, plombé par une note de Citi, passé de « neutre » à « vendre » sur le titre. Le même intermédiaire a entamé le suivi de Veolia Environnement (-2,3%) à « neutre » pour viser 21 euros.