Taux et pétrole ont poussé à la baisse, Actualité des marchés
Les gains de l’été sont plus qu’évaporés ! Vendredi, jour de l’automne, le Cac 40 n’était plus qu’à quelques points de son plus-bas annuel, touché le 7 mars au début de l’offensive russe sur l’Ukraine. L’indice parisien, revenu sous 5.800 points, a accusé une perte hebdomadaire de 4,84 %, sa plus mauvaise performance depuis la mi-juin. Il s’est même retrouvé en situation de bear market, en baisse de près de 22 % depuis le record du 5 janvier. Le franchissement de seuils graphiques a pu contribuer à l’accélération du repli vendredi (- 2,28 %) : « Il y a une forte densité technique entre 5.600 et 5.800 points », commentait, mardi, Alexandre Baradez, responsable de l’analyse Marché chez IG France.
Cela dit, les grands indices américains n’ont pas été plus vaillants : le Dow Jones s’est contracté de 3,86 % sur cinq jours, et les valeurs de croissance du Nasdaq de 5 % (à 17 heures, vendredi).
L’événement le plus attendu de la semaine, le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale, s’est pourtant soldé par une nouvelle hausse de 75 points de base de ses taux directeurs, conformément au consensus. Mais le diable était dans les déclarations de son président, Jerome Powell, bien plus « faucon » qu’attendu dans son engagement à lutter contre la flambée des prix. Il a aussi relevé ses anticipations d’inflation et abaissé ses objectifs de croissance pour l’économie américaine. De quoi étayer les craintes d’une récession de part et d’autre de l’Atlantique. Elles ont été accentuées, vendredi, par les indices d’activités pour l’industrie et les services en zone euro, en contraction en septembre et avec une aggravation en Allemagne.
Le risque de récession a pesé sur les cours du pétrole, ramenant, vendredi, le baril de Brent à 85 $ et le WTI américain sous le seuil de 80 $, pour la première fois depuis janvier. La chute des valeurs pétrolières n’a donc pas été étrangère non plus à l’accélération de la baisse des marchés d’actions.