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Tu veux ou tu veux pas ?, Actualité des marchés

Pris en tenailles entre les opportunités d’achat, après des publications réussies et l’environnement économique dégradé, les investisseurs ont fini par déserter la cote.

Tu veux ou tu veux pas ?

Tu veux ou tu veux pas ?

Une semaine pour rien ? La baisse de vendredi (- 0,85 %) a presque fait disparaître le solide rebond de lundi. D’abord encouragés par de belles publications trimestrielles, les investisseurs ont été rattrapés par les inquiétudes macroéconomiques.

La saison des publications bat son plein, et les bonnes surprises ont largement dominé jusqu’à jeudi, offrant aux plus audacieux des opportunités d’achat à bon compte, après le recul du marché depuis le début de l’année. Non seulement les données trimestrielles ont été au rendez-vous, voire supérieures aux attentes, mais plusieurs entreprises ont relevé leurs objectifs annuels (lire aussi page 12). Il se murmure toutefois qu’elles ont mangé leur pain blanc et que les prochaines publications seront bien moins réjouissantes.

Les considérations macroéconomiques n’ont pas tardé à reprendre le dessus. Les dernières données conjoncturelles aux Etats-Unis, notamment les preuves d’un marché de l’emploi toujours vigoureux, ont douché les espoirs d’une politique monétaire moins stricte à l’avenir. De plus, le président de la Fed de Philadelphie a jeté de l’huile sur le feu en déclarant qu’il attendait des fed funds « bien au-dessus des 4 % d’ici à la fin de l’année ». Le marché attend que les taux soient relevés de 75 points de base pour la quatrième fois d’affilée début novembre, puis, sans doute, une cinquième en décembre.

En zone euro, où la situation économique est bien moins florissante, il est également question d’une augmentation des taux d’intérêt de trois quarts de point, pour lutter contre l’inflation galopante. Cet environnement pousse les rendements obligataires vers le haut et celui de l’emprunt à 10 ans américain a inscrit un pic depuis décembre 2007, à 4,29 %. Vendredi, le vent a fini par tourner, même du côté des entreprises : des sociétés emblématiques, à l’instar de L’Oréal (- 5,8 %), ont déçu.


SYLVIE AUBERT


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