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Wall Street à la rescousse du Cac 40, mais Credit Suisse reste sous pression, Actualité des marchés

Relancée par le rebond de Wall Street en ouverture, la Bourse de Paris a effacé ses pertes alors que certains observateurs estiment que la chute du marché obligataire pourrait toucher à sa fin. Le rendement de l’emprunt américain à 10 ans se détend de 10 points de base à 3,6934% et celui du Bund allemand de même échéance diminue de 4 points de base à 1,9750%. « Avec une inflation qui reste élevée, les banques centrales seront soucieuses de ne pas crier victoire pour l’instant. Mais en fin de semaine dernière, il y avait des signes montrant que les taux d’intérêt américains pourraient avoir atteint leur pic. De nombreux éléments sont déjà dans les cours. » observe Colin Asher, économiste chez Mizuho Bank à Londres.

Le revirement du gouvernement britannique, qui a renoncé à réduire la tranche d’imposition la plus élevée, permet également aux marchés et à la livre sterling de souffler. Mais, il reste que l’environnement continue de se dégrader avec les doutes quant à la santé financière de Credit Suisse, l’affaiblissement de l’industrie manufacturière en Europe et la nouvelle menace inflationniste liée à la probable réduction de la production de l’Opep. Le tout sur fond de resserrements monétaire des banques centrales pour juguler l’inflation.

Peu après 16 heures, le Cac 40 gagne 0,509% à 5.791,07points après un plancher à 5.654,44 (-1,87%) ce matin. Ailleurs en Europe, le Dax de la Bourse de Francfort monte de 0,66%. A New York, le Dow Jones progresse de 1,75% et le Nasdaq Composite de 1,23%. Tesla recule de 6% après avoir annoncé des livraisons, certes record au titre du troisième trimestre, mais inférieures aux anticipations des analystes (343.830 unités, contre quelque 359.000 attendues).

A noter par ailleurs que le Bovespa de la Bourse de São Paulo a ouvert en hausse de 4% en réaction à l’avance moins fulgurante que prévu de Lula à la présidentielle brésilienne. il  devra désormais composer avec les partis centristes pour l’emporter face à Jair Bolsonaro en prévision du second tour, programmé pour le 30 octobre.

Le secteur manufacturier de la zone à la peine

L’indice PMI manufacturier établi par S&P Global est ressorti à 48,4 points en septembre dans la zone euro, un plus bas de 27 mois, contre 48,5 en première estimation et 49,6 en août, s’enfonçant davantage sous le seuil critique des 50 qui sépare croissance et contraction de l’activité.

« La combinaison pernicieuse d’un secteur manufacturier en récession et d’une accélération de l’inflation mise en évidence par les dernières données PMI vient fragiliser davantage l’économie de la zone euro. Abstraction faite des mois de confinements imposés pendant la crise sanitaire, la demande et la production des fabricants de la zone euro n’avaient pas affiché de reculs d’une telle ampleur depuis le pic de la crise financière mondiale en début d’année 2009. », relève Chris Williamson, chef économiste chez S&P Global.

Le pétrole et les télécoms recherchés

Aux Etats-Unis, l’activité manufacturière a quasiment stagné en septembre, l’indice de l’Institute for Supply Management (ISM) ayant reculé de 1,9 point à 50,9, contre 52 estimés par le marché. Mais le point d’orgue de la semaine est attendu vendredi avec le rapport sur l’emploi de septembre outre-Atlantique.

Le baril de Brent de la mer du Nord rebondit de près de 5% à la suite des informations de presse selon lesquelles les délégués de l’Opep+ s’apprêtent à discuter mercredi d’une réduction de plus de 1 million de barils par jour de leur production, qui serait la plus forte depuis 2020. Les cours du pétrole ont chuté de plus de 30% depuis le pic de mars dernier. A Paris, TotalEnergies gagne 3,2% et Vallourec 5,9%. Le Stoxx 600 du pétrole-gaz signe la plus forte hausse sectorielle avec un gain de 3%, devant celui des télécoms (+2,5%). Orange s’adjuge 2,2%, soutenu par les anticipations de consolidation en Europe après la confirmation par Vodafone de discussions avec Hutchison Holdings en vue d’une éventuelle fusion avec sa filiale Three UK dans la téléphonie mobile. Le secteur des « utilities » est également entouré. Engie s’appréciant notamment de 1,8%.

Nouveau plus bas pour Credit Suisse

Credit Suisse chute encore de 7% à Zurich après avoir inscrit un nouveau plancher historique. Les responsables de la banque suisse se sont employés ce week-end à rassurer les principaux clients et actionnaires sur sa solidité financière, selon le Financial Times. Le coût de la couverture pour risque de défaut (CDS ou Credit default swap) a bondi d’environ 15% la semaine dernière pour atteindre des niveaux inconnus depuis 2009, reflétant les craintes d’un défaut.

Une telle éventualité est-elle possible ? Pour Ipek Ozkardezkaya de Swissquote : « Oui, c’est possible, mais c’est hautement improbable. Credit Suisse est certainement ‘too big to fail’. Ce qui pourrait arriver, c’est un miracle à Noël et que le nouveau directeur général de la banque renforce l’institution dans les 100 jours, comme promis, et que la banque redevienne florissante jusqu’au prochain scandale. Ou qu’elle devienne une cible de choix et qu’elle soit avalée par une autre banque. Ou qu’elle soit sauvée par les autorités suisses. »

Air France-KLM dégradé

Air France-KLM abandonne 7%. HSBC a dégradé le titre du transporteur aérien de « achat » à « conserver ».

Eurofins Scientific gagne 2,2%. Le prestataire de services bio-analytiques a annoncé un programme de rachat d’actions pour un montant maximum qui pourrait représenter jusqu’à 2% du capital.


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